L'Allemagne
JOUR 6
L’objectif de ce soir est Oldenburg. Avant ça arrêt au décathlon, Lucas essaye le cuissard, il lui va. Il part avec sans se changer. Seul problème, pour encaisser il faut désormais mettre les articles dans le panier. Le cuissard étant sur Lucas, on vous laisse imaginer le problème (et sa solution). Lucas rentre dans le panier, il a beau pédaler vite à vélo il ne vaut apparemment pas plus de 40€.
19h on est pas en avance. Les paysages ne sont pas des plus variés. Que font 2 compétiteurs quand ils s’ennuient sur un vélo ? Ils essayent d’appuyer le plus fort possible sur leurs pédales. Plus de 40 minutes à 38 km/h de moyenne, ça aide a rattraper le retard.
La nuit tombe lentement sur Oldenburg, deux cyclistes affamés arrivent en ville. Même stratégie que les jours précédents. On s’assoit à un bar pour décompresser autour d’une bière puis on essaye de trouver quelqu’un.
À 23:45 alors que le roussit commençait à toquer à notre porte Brigitte et Reiner nous offre leur jardin. On s’installe sans plus attendre, il est déjà tard, à demain.
Une voix masculine sort du balcon surplombant le jardin. « Did you sleep well ? ».
Un peu mon neveu ! Soulagés d’avoir trouvé un endroit pour la nuit, Reiner, conjoint de Brigitte nous propose alors le Saint Graal : une douche et un petit déjeuner.
Reiner est chef de la police criminelle dans le Nord de l’Allemagne. Brigitte est psychologue. Les discussions doivent être sympas aux repas de familles.
1h30 plus tard (en jurant de partir plus tôt le lendemain matin) on est partis. Les paysages sont aussi ennuyants que le vent de face qui vient fouetter nos visages
Les organismes restent fatigués. La pause café-calories à 18:00 marquera un tournant. Tournant dans les paysages, la direction du vent et aussi l’effort développé.
36 km/h
38 km/h
40 km/h
On finira à 44 km/h derrière une moto voulant s’amuser avec nous. Le pan était de prendre le ferry à Wischafen ce soir. On décidera finalement de ne pas le prendre pour dormir sous un abri en bord de rivière juste avant la traversée. Un bon plat et au lit pour demain, l’histoire à l’air de se répéter, vent de face à nouveau.
Jour 8
Après une nuit sous un abri en bois on remballe (pour une fois) assez rapidement afin de prendre le ferry. L’estuaire n’est pas exceptionnel à voir. Les paysages sont néanmoins assez sympas à la sortie. Les moutons broutent dans les champs juste à côté de l’eau.
Le rythme est tranquille aujourd’hui. Personne n’est pressé. Tellement pas pressés qu’on se fait rattraper par une autre voyageuse à vélo
On essaye désespérément de trouver quelqu’un pour ce soir mais on repartira bredouille. Il est presque une heure du matin, aucune douche depuis 2 jours
Et pas n’importe quelle voyageuse : UNE NONNE. Oui une nonne en tenue de nonne faisant du vélo avec ses sacoches. On engage la conversation, celle-ci restera à nos côtés pendant près de 30 kilomètres. Nos chemins se sépareront à l’issue d’un café.
On essaye de trouver quelque chose à côté de la plage. Pas grand chose mis à part un parking et un camping
On est malades comme des chiens et on a beaucoup de mal à respirer, rendant le vent de face moins pénible.
La route continue, ma respiration reste difficile, la digestion tout autant mais toujours 70 kilomètres devant nous.
On s’introduira clandestinement dans les douches où l’on passera une bonne vingtaine de minutes chacun.
On installe les tentes discrètement au fond d’un parking, personne ne viendra nous réveiller de la nuit.
L’Allemagne n’aura définitivement pas été notre pays favori. On passera dès demain au Danemark mais en attendant on profite du petit port de Husum avec ses quelques bateaux
Jour 9
Jour de passage au Danemark pour notre plus grand plaisir. Nos états grippaux respectifs n’ont pas l’air de s’améliorer.
11:00 : toujours rien dans le ventre on s’arrête pour un petit déjeuner. Mon allemand s’améliore de jour en jour, dommage que l’on quitte le royaume de la saucisse dès ce soir.
14:00, 2 cafés, 2 snickers et 2 sandwichs jambon fromage plus tard, on passe de la frontière danoise (enfin).