LE DANEMARK
La frontière est passée mais l’hydratation reste difficile, il fait froid. Devant nous le Danemark et son paradis du vélo. Nous ne sommes qu'au début mais nous sommes d'ores et déjà content de laisser l'Allemagne derrière nous. L' aventure au coeur de ce cinquième pays apparait passionnante
16:45 on décide de faire une pause dans le magnifique petit village de Ribe. Arrêt bienvenu, on profite du soleil qui est de retour.
Les premières douleurs au genou apparaissent pour Lucas. On choisit de ne pas traîner pour ne pas se refroidir.
On réalisera péniblement les 40 derniers kilomètres jusqu’à Esbjerg
On sera néanmoins accueilli de la meilleure des manières par nos hôtes warmshowers : au programme, lasagnes, bières, douches, machines à laver, de quoi récupérer correctement.
JOUR 10
En début de projet, l'idée de faire le parcours seul me collait à la peau. Ce défi sportif que je serais capable de réaliser en autonomie avec pour seul compagnon mon esprit. Mais au fil des kilomètres je me rend compte de la bonne décision prise il y a quelques semaines. Lucas pédale sacrement bien et le bon duo que nous formons me pousse a continuer cette folle aventure.
Les journées se suivent et se ressemblent. Midi, toujours pas partis, Lucas encore le genou qui tire. Ludo strappe le tout pour essayer de maintenir la douleur.
La journée sera tranquille pour essayer de limiter les contraintes physiques.
La côte danoise se dévoile peu à peu, nous rappelant de temps à autre les landes avec ses grandes plages de sables bordées par de grandes forêts.
Une ligne droite de 5 kilomètres, c’est long, une ligne droite de 50 kilomètres encore plus long. Certains disent qu’il n’existe pas, d’autre qu’ils l’ont croisé un jour. Nous l’avons aujourd’hui expérimenté: le vent de dos !
Bien aidés, on arrive enfin dans le petit village de Ferring. Bordé par la mer, on choisit d’aller voir le coucher de soleil. Un groupe de jeunes dans une ferme nous fait signe. On salue en retour. On repassera peut être.
On prend le temps d’appeler nos proches en observant ce magnifique coucher de soleil sur les très longues plages danoises. Déjà 9 jours de vélo, la Norvège pointe le bout de son nez, encore 2 jours ici avant le grand saut !
En attendant on irait bien boire une bière avec nos cllègues danois qui nous ont fait signe quelques centaines de mètres plus tôt. Je me lance, je leur demande si ç leur dit de partager une bière.
La bière se transformera assez rapidement en repas, le repas en soirée au rythme disco. Merci à Lucas, Tobias et tous les autres pour l’incroyable soirée passée.
JOUR 11
11ème jour, on a toujours pas réussi à partir tôt une seule journée. Tant pis pour cette fois, la météo est belle, on pourra pédaler jusque tard.
Bien nous a pris d’attendre un peu ce matin. Trouver du pain aussi bon qu’en France dans un bled de 40 habitants c’est pas offert tous les jours.
Le ventre bien plein, nous prenons la route vers midi, le long des côtes danoises. Le soleil tape, la canicule vécue en France gagne les pays du nord également
La route partant de Ferring est splendide, le long de la mer et des falaises. Assez rapidement on se retrouve à pousser les vélos dans du sable ou à jouer les équilibristes sur des pistes gravel.
On avance moins vite mais on avance. Au bout de 90 kilomètres, une pause s’impose.
Les paysages restent jusque là magnifiques ainsi que la faune que se donne à nous au bord des routes.
Il est 18h on prend notre déjeuner. Le plein de calories est fait, on peut repartir. 60 kilomètres pas de difficulté apparente sinon celle que je nous ai imposée par mégarde.
40 kilomètres de pistes au milieu des bois et le long des falaises le tout avec un vent de plus en plus de face. 20 kilomètres tranquilles pour finir et nous voilà arrivés à Turum.
Un magnifique Shelter (très commun au Danemark), un feu de camp, un bon repas et au lit pour partir tôt demain : le ferry pour la Norvège nous attend.
JOUR 12
C’était sans compter sur les 2 rigolos qui nous ont dépassé à vive allure. 2 minutes plus tard on est dans la roue à 37 km/h de moyenne sur plus de 20 kilomètres.Un père et son fils qui essayent de nous lâcher à vive allure dans le brouillard danois. Ils n’y arriveront pas, même si on n’est pas mécontents que nos chemins nous séparent au bout de 20 kilomètres.
15:00, on y est. Le ferry est devant nous, la Norvège aussi. 2600 bornes jusqu’au Cap Nord. On va avoir besoin de vous c’est une certitude. On embarque, c’est grand saut !